2021-05-08
[] views, likes, dislikes audio only
1. Des Élamites à l’islam
Il y a plus de 3 000 ans, dans le sud-ouest du plateau iranien, les Élamites édifiaient des temples, dont la ziggourat de Chogha Zanbil constitue le joyau, en l’honneur du dieu homme-taureau Inshushinak qu’ils vénéraient. Lorsqu’au VIIe siècle avant J.-C. le roi achéménide Cyrus s’empare de Suse, la capitale de leur royaume, sa conquête scelle la naissance de l’Empire perse. Bien que l’influence culturelle des Élamites survive à leur défaite, les successeurs de Cyrus le Grand impriment leur marque sur un vaste territoire, qui s’étendra à son apogée de la Grèce à l'Indus, de l'Oxus à la Libye. Bâtisseur de la légendaire cité de Persépolis, détruite par les armées macédoniennes d’Alexandre le Grand en 330 avant J.-C., son successeur Darius Ier réalise de grands projets : il entreprend le premier creusement du canal de Suez, introduit des poids et des mesures normalisés et fait frapper une monnaie uniforme. Attisant la convoitise d’envahisseurs, la dynastie des Achéménides s’effondre au IVe siècle avant J.-C., après la mort de Darius III.
Passé prestigieux
Dans les pas de la Britannique Samira Ahmed, cette série documentaire explore trois millénaires d’histoire culturelle, artistique et architecturale de l’immense empire de Perse, devenu l’Iran. La journaliste de la BBC se rend sur des sites archéologiques de premier plan (Persépolis, Chogha Zanbil, Bichapour…) et dans des lieux emblématiques du pays (Chiraz, Ispahan…). Elle rencontre également des Iraniens qui continuent de faire vivre des traditions séculaires, de la religion zoroastrienne des temps préislamiques à la calligraphie en passant par la lutte, vestige de l’époque où les conquérants arabes interdisaient aux hommes de pratiquer des activités physiques. Nourrie des éclairages d’experts anglo-saxons (universitaires, historiens de l’art…), une plongée passionnante dans un passé aussi prestigieux que tumultueux au cours duquel l'un des plus anciens berceaux civilisationnels de la planète, le seul du monde arabe à avoir conservé sa langue, le persan, s’est forgé une identité singulière.